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ESCOLL est une société de recherche industrielle spécialisée dans la réalisation d’études techniques et de prestations de caractérisation des matériaux, dans des domaines d’activités allant de l’aéronautique au médical et de l’énergie au bâtiment. RESCOLL dispose de deux sites en Nouvelle-Aquitaine, à Pessac et Rochefort. Jeremy Warren, chargé d’affaires et coordinateur de projets européens chez RESCOLL, témoigne.
En quoi les projets européens sont-ils au cœur de l’ADN de RESCOLL ?
Les projets européens sont une activité essentielle de la stratégie de RESCOLL, et ce de longue date. Ces projets nous permettent de faire émerger et de soutenir le développement de nouvelles technologies, jusqu’à ce que ces dernières soient matures. A titre d’exemple, l’activité de fabrication additive chez RESCOLL a tout d’abord été lancée grâce à un soutien de la Région, puis nous avons rapidement monté un projet Clean Sky (désormais Clean Aviation), puis un projet EUROSTARS lorsque cette technologie était suffisamment proche du marché. Toutes ces étapes nous ont permis de débuter l’activité, de la faire grandir, d’investir dans du matériel performant et de développer notre savoir-faire, sur un sujet qui est aujourd’hui devenu une véritable expertise de RESCOLL. Autre exemple : nous venons d’inaugurer une plateforme pilote pour une technologie de contrôle non destructif par choc laser de collages et assemblages soudés. Sur ce même sujet, en 2014, un financement national nous avait permis de financer la thèse d’une personne qui travaille désormais dans l’entreprise, puis des projets Clean Sky tels que VULCAN ont poursuivi le financement de cette activité. Cela résume parfaitement ce que nous apportent les projets européens : une stratégie sur le temps long, un impact direct sur la compétitivité de l’entreprise et sur son savoir-faire, et de véritables aventures humaines.
Quelle est votre actualité en matière de projets européens ?
Aujourd’hui, nous possédons une réelle expertise de l’écriture de ces projets. Notre taux de succès dans le programme Horizon Europe (depuis 2021) avoisine les 50%. Et nous nous tournons de plus en plus vers ce type de projets que nous jugeons les plus intéressants pour nous : désormais, les trois quarts de nos efforts de montage de projets concernent des projets collaboratifs Horizon Europe. Il faut aussi noter que RESCOLL a récemment intégré le groupe Applus+, donc depuis peu nous ne sommes plus considérés comme une PME et ne pouvons plus prétendre à EUROSTARS par exemple.
Notre actualité, c’est aussi le lancement ce 1er mai du projet TEMPEST, dont nous sommes coordinateurs, et qui va développer une nouvelle génération de batteries plus durables, plus sûres, à haute performance et plus légères, pour des applications dans différents modes de transport. RESCOLL a décidé de se lancer dans la coordination de ce projet, une première pour nous, après trois projets dans ce domaine en tant que partenaires. C’était un grand pari, mais nous avons fait ce choix pour être en position de leader dans le choix des technologies à développer et les orientations du projet. Nous avons ainsi pu faire une synthèse des technologies à forte valeur ajoutée élaborées par RESCOLL, qui grâce à ce projet trouveront des débouchés dans le domaine prometteur des batteries.
Pour finir, quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite se lancer dans l’aventure des projets européens ?
Il y a à mes yeux deux points cruciaux. Premièrement, la question de la méthode et de l’organisation interne de l’entreprise est l’une des clés du succès. Nous avons choisi de mettre en place la méthodologie de gestion de projets PM², développée et approuvée par la Commission européenne. Cette dernière permet de structurer toutes les phases du projet, de son émergence à sa mise en œuvre, et de gagner en temps et en efficacité. Ensuite, et c’est pour moi le plus important, il faut se poser la question de l’histoire derrière le projet. Celui-ci peut-il faire rêver ? Le concept tient-il la route ? Quels seront ses impacts concrets, et ceux-ci contribuent-ils aux grandes priorités de l’Union européenne ? Tout cela renvoie à l’histoire que l’on veut raconter avec son projet. Si celle-ci est solide, elle a toutes les chances d’embarquer les évaluateurs européens.
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