Le Supercalcul au service de l’innovation

Les superordinateurs, machines plusieurs milliers de fois plus puissantes qu’un ordinateur de bureau, représentent un potentiel majeur pour relever les défis de notre société. En regroupant les ressources au niveau européen, l’initiative EuroHPC (entreprise commune pour le calcul à haute performance) contribue à bâtir un écosystème européen de supercalcul de premier plan. Huit superordinateurs, ainsi qu’un financement dédié via des appels à projets, sont mis à disposition pour mener des projets de recherche et d’innovation ayant des applications dans de multiples domaines.

Le projet MICROCARD, coordonné par l’IHU Liryc de l’Université de Bordeaux, simule des échantillons de cœur de manière réaliste afin de mieux prévenir l’arythmie cardiaque. En élaborant des modèles numériques de cellules via le supercalcul, ces recherches rendent possible d’étudier le comportement des tissus endommagés et des structures cardiaques complexes.

Le projet LIGATE met en place une plateforme d’intelligence artificielle, de modélisation et de simulations pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments. Visant à remédier au faible taux de réussite de la recherche en la matière (seul 1 médicament sur 5000 est commercialisé), le projet propose aux scientifiques de tester rapidement leurs théories, par exemple en évaluant des billions de molécules par rapport à des dizaines de cibles virales.

Enfin, le projet NextSim met les performances des superordinateurs au service de la filière aéronautique pour optimiser les essais des nouveaux aéronefs. Le projet reproduit dans l’espace numérique des essais qui se font traditionnellement en soufflerie ou en vol réel, avec une fiabilité nettement accrue par rapport aux outils existants. Grâce à des outils de Mécanique des Fluides Numériques améliorés et plus fiables, et à de nouveaux algorithmes plus convergents et plus précis, il sera possible de modéliser un avion en 3D en moins d’une heure, et de réduire le coût des tests et les délais de mise sur le marché. Cette approche pourra également s’appliquer aux secteurs de l’automobile, de l’énergie éolienne, de la propulsion, de la fabrication additive et à bien d’autres encore.