VALEMO est une entreprise spécialisée sur les métiers de la conduite, de l’exploitation et de la maintenance d’installations d’énergies renouvelables (EnR). Aujourd’hui cette entreprise régionale, faisant entièrement partie du groupe VALOREM, compte soixante-cinq collaborateurs. Ces derniers sont repartis sur sept sites en France : Nantes (44), Amiens (80), Caen (14), Reims (51), Carcassonne (11), Niort (79), et les Abymes en Guadeloupe (971). Le siège social est à Bègles (33). Pour être au plus près des installations en exploitation et maintenues par ses équipes, VALEMO a choisi ce mode opératoire multisite. Depuis sa création en 2011, cette filiale du groupe VALOREM a su adapter ses compétences pour devenir aujourd’hui un opérateur multi-EnR avec des références en énergies photovoltaïques, hydrauliques et offshore/marines. Ce développement s’appuie sur un fort investissement dans l’innovation à travers une activité R&D nécessaire dans cet environnement industriel relativement nouveau, lui permettant de développer les outils spécifiques liés à ses métiers.

Dans ce contexte d’innovation, l’entreprise régionale a intégré officiellement en ce début d’année le projet européen DURABLE (« DRONES ET ROBOTS D’ENTRETIEN POUR LA PROMOTION DES ÉNERGIES RENOUVELABLES DANS LA RÉGION ATLANTIQUE »). Ainsi, VALEMO a pris la place d’EDF EN Services, impliquée initialement au sein du projet collaboratif.

DURABLE est un projet européen collaboratif qui a été financé à hauteur de 3,9 millions € par le programme européen INTERREG Arc Atlantique.
Coordonné par l’Ecole d’ingénieurs basque française ESTIA (Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées), ce projet fédère treize partenaires, dont VALEMO, issus de cinq pays européens situés sur la façade atlantique (Portugal, Espagne, France, Royaume-Uni et Irlande).
DURABLE vise à stimuler la compétitivité du secteur local des énergies renouvelables (EnR) dans l’espace atlantique, en améliorant les conditions régionales de production d’énergie pour atténuer le réchauffement climatique.
Ce projet, ayant une durée de 36 mois, appliquera des technologies robotiques issues de l’aéronautique pour l’inspection et la réparation dans le cadre de l’exploitation et la maintenance des parcs d’énergie éolienne et solaire.

Aurélie KLEIN, cheffe de projet chez VALEMO, répond à nos questions

Est-ce que DURABLE est votre première expérience au sein d’un projet et comment s’est passée l’insertion dans ce projet en cours de route, suite au départ d’un des partenaires initiaux ?
Nous avons déjà participé à un certain nombre de projets R&D européens ces dernières années au travers des programmes KIC INNOENERGY (projet KASTRION) ou bien HORIZON 2020 (projet INFRASTAR). Aussi le projet DURABLE n’est pas vraiment notre première expérience de projet R&D avec des partenaires européens. En ce qui concerne l’intégration dans le consortium, la première prise de contact opérée par le coordinateur ESTIA à ce sujet remonte au mois de mai 2019. Après des phases de validation par les autorités de gestion, VALEMO a pu officiellement rejoindre le consortium en tant que partenaire du projet le 10/01/2020. Le cabinet de consulting, gérant notamment quelques aspects administratifs du projet, et le coordinateur, ont bien assuré l’intégration de VALEMO dans ce projet. Aujourd’hui la collaboration se passe très bien.

En quoi consistent vos activités au sein du projet ? Avez-vous rencontré des difficultés pour vous en saisir ?
Au sein du projet, VALEMO n’est pas gestionnaire principal de l’un des sept programmes de travail. Dans le cadre de notre spécialisation dans l’audit et la maintenance des installations EnR pour le compte de nos clients, VALEMO va intervenir en tant que potentiel utilisateur final du dispositif. Nous connaissons les besoins de cette industrie et pouvons ainsi tester ces systèmes innovants dans un environnement réel, émettre après coup un avis argumenté sur sa pertinence et formuler le cas échéant des propositions d’amélioration. Dans ce contexte, VALEMO ne teste le dispositif que sur le volet éolien.

 Est-ce qu’un projet européen est un cadre pertinent pour le bon développement et la bonne exécution de vos actions ?
La collaboration dans les contours d’un projet européen est intéressante, car elle permet d’abord de réunir des structures de différents horizons techniques, économiques et culturels. La fertilisation croisée qui en résulte garantit que le projet porte une réponse conjointe à une problématique commune des régions situées sur la façade atlantique. De surcroît, les résultats du projet ont vocation à être conformes à toutes les réglementations spécifiques de chaque pays/région et pourront être ainsi très rapidement déployés après la fin du projet. Par conséquent, la collaboration européenne prévient des éventuels risques liés à des aspects réglementaires ou au manque d’adéquation à des caractéristiques régionales bien particulières. En revanche, il est nécessaire de s’organiser en interne, notamment au niveau des ressources humaines, afin de pouvoir développer et exécuter les tâches du projet de façon efficace et structurée.