Plus de 150 millions de tonnes de plastiques se sont accumulées dans les océans de par le monde, et plus de 4,5 millions de tonnes s’y ajoutent chaque année. Ces déchets sont encore plus problémati- ques lorsqu’ils sont fragmentés en microparticules, ingérées par les organismes marins, pénétrant ainsi dans les chaînes alimentaires.

La PME italienne IRIS propose un concept pour éliminer ces déchets.

Le projet, financé par l’Union européenne dans le cadre d’un Instrument PME phase 1, vise à explorer la possibilité d’introduire sur le marché un navire de collecte et de traitement des déchets marins compact, non habité, autonome basé sur un dispositif breveté traitant les déchets thermique- ment avec la technologie plasma et sans émissions nocives. Cet appareil est conçu pour opérer à proximité des rives, en particulier à proximité des installations touristiques, en remplacement de la collecte mécanique des déchets actuellement adoptée. En ramassant les détritus (débris plastiques principalement) près du point d’entrée, le navire contribuera à minimiser les risques de pollution liés au plastique dans la mer, où les objets plastiques se fragilisent et se décomposent en petites particules, mais ne se dissolvent jamais. De telles particules peuvent être consommées par le zooplancton et entrer ainsi dans la chaîne alimentaire. Le financement européen vise à vérifier l’attractivité de l’innovation auprès de clients potentiels (villes côtières, associations de ports touristiques et de pêche et marinas, représentants de l’industrie des croisières et de l’hôtellerie, autorités des réserves naturelles marines). Les premiers marchés identifiés sont sur la mer Méditerranée, qui est au centre d’une zone très peuplée et touristique. L’Italie, avec son littoral de plus de 7 600 km et une forte dépendance touristique, sera le premier marché, suivi par la France et la Croatie, puis l’Espagne et la Grèce. Après une phase de 3 ans pour couvrir le développement, l’industrialisation et la commer- cialisation, la production devrait commencer en 2019, avec l’emploi de 17 nouveaux employés.

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