Depuis plus de cinq ans l’entreprise girondine i-SEA SAS, basée à Mérignac (33), est active dans le secteur de l’exploitation et de l’application de données spatiales au domaine littoral. Les fondateurs étant tous océanographes et littoralistes, l’équipe d’i-SEA propose à ses clients une vaste gamme de produits conformes aux standards internationaux et de services clef-en-main qui s’appuient tous sur des technologies innovantes les plus récentes telles que l’observation par drone et l’imagerie satellitaire et aérienne.

Le savoir-faire de l’entreprise s’organise autour de cinq axes principaux : la bathymétrie (science de la mesure des profondeurs et du relief de l’océan), l’observation du trait de côte, la réalisation d’inventaires en matière de biodiversité, le contrôle de la qualité d’eau et l’étude de l’hydrodynamique.

Fière de ses origines du domaine de la recherche et du développement, issue d’une cellule de transfert technologique portée par l’ADERA, l’entreprise mérignacaise s’investit depuis 2014 fortement dans cette matière, notamment grâce à sa participation à de nombreux projets européens collaboratifs. Dans une interview qu’a réalisée ADI Nouvelle-Aquitaine avec la Présidente d’i-SEA Aurélie DEHOUCK, en vue d’un atelier organisé par ADI Nouvelle-Aquitaine à La Rochelle, cette dernière a témoigné des multiples aventures de son entreprise dans les projets européens et des acquis qui en ont résulté.  L’Europe se donnant de plus en plus d’infrastructures spatiales propres, l’implication d’i-SEA à ce niveau s’explique par ailleurs.

L’entreprise girondine a candidaté aux appels à projets émis par le consortium du projet européen Neptune, dont Aerospace Valley et ADI Nouvelle-Aquitaine étaient membres, pour remporter deux financements dédiés aux projets « CBAS » et « WORLD-BIOCOAST ». Le premier a été exécuté en collaboration avec une entreprise polonaise et consistait dans le développement d’un système compréhensif d’alerte et de surveillance des cultures de cyanobactéries dans les lacs polonais. La solution de surveillance est basée sur l’imagerie satellitaire. Le second projet a été réalisé avec une entreprise grecque et a pour objectif d’améliorer les chaînes de génération de données satellitaires pour mieux surveiller les zones classées Natura 2000. Il permet d’élaborer des cartes aidant les gardiens à dresser et à évaluer les impacts de leurs propres plans de gestion. L’outil World-Biocoast est un outil précieux pour préserver les écosystèmes les plus riches et les plus fragiles dans le monde.

Grâce à cette expérience dans le cadre de Neptune, i-SEA a pu très rapidement évoluer dans le sillage de ces deux projets financés par l’Europe pour remporter un appel à projets de l’ESA (European Space Agency). Ce projet « Space for Shore » a été financé par l’ESA à hauteur de 1,5 millions d’euros et vise, pendant deux années, à accompagner les collectivités et gestionnaires du littoral dans l’adaptation des territoires aux risques côtiers.

Récemment un autre projet européen a été mis en route par i-SEA. Il s’agit de « HAB Risk », financé par Mercator Ocean. Cette action consiste en la mise en place d’un service de démonstration sur une plateforme web et mobile pour faciliter la surveillance de cyanobactéries dans la mer Baltique. L’un des partenaires du projet est la PME polonaise « N7 Mobile » qui a été impliqué dans le projet « CBAS » précédemment cité.

Ces nombreuses prises de participation dans des actions européennes ont permis et permettent à i-SEA de décrocher non seulement des financements intéressants pour leur R&D, mais également de s’ouvrir sur d’autres marchés/pays en fertilisant leurs connaissances par le croisement d’autres secteurs avec le leur. Cette fertilisation croisée a été aussi accentuée grâce à la participation d’i-SEA à une action Marie-Sklodowska-Curie RISE. Cette dernière est un programme financé par l’Union européenne, pour permettre à des consortia composés de PME et d’académies de recherche de faire circuler des chercheurs et entrepreneurs au sein de ce réseau. Ainsi, des entrepreneurs ont pu passer plusieurs semaines en détachement au sein d’une université et des chercheurs ont été accueillis dans les entreprises participantes. Cette action vise à rapprocher le monde académique à celui des entreprises et vice-versa.

Pour en savoir plus : aurelie.dehouck@i-sea.fr

http://i-sea.fr/fr/