AgriTech responsable

La transition agroécologique est en route et sa réussite est un des principaux enjeux de la région Nouvelle-Aquitaine qui est la première région agricole d’Europe.

La réduction, voire l’abandon des produits phytosanitaires est plus que jamais d’actualité.
Cela demande à intervenir plus souvent sur les cultures, en réalisant des tâches jusqu’à présent essentiellement manuelles et généralement pénibles, comme le désherbage à l’intérieur du rang, au plus près du végétal.
Des solutions technologiques, numériques et robotiques, sont aujourd’hui une alternative jugée indispensable pour accélérer la transition agroécologique. Néanmoins le problème est complexe à résoudre, avec une végétation d’une grande variabilité (forme, couleur, stade de développement…), des environnements également changeants (occultations, climat, luminosité, maturité, …) et peu de bases de données.
Mais les technologies du numérique évoluent vite. Les jeunes exploitants en sont friands et le savoir-faire grandissant en l’IA est mis à profit.

L’AgriTech, c’est l’utilisation des nouvelles technologies, comme des capteurs, des outils d’aide à la décision, des robots, pour améliorer le quotidien des agriculteurs.

ADI contribue à animer une communauté de fournisseurs

Deux rendez-vous collectifs ont été programmé cette année :

• Le 28 avril, en partenariat avec le cluster Aquitaine Robotics, six développeurs et fabricants de robots, un nombre important à l’échelle régionale, ont présenté leurs produits et leur approche technologique. Ils ont pu échanger avec les laboratoires régionaux, représentés par XLIM et le LabRI, qui ont eux-mêmes présenté un état des lieux des recherches et des briques technos pouvant être portées à maturité. Développer ces nouvelles technologies est bien aujourd’hui une réalité.
• Pour aller plus loin, ADI a organisé le 15 novembre dernier, le rendez-vous de l’AgriTech responsable en s’appuyant sur le constat suivant : le modèle économique des grands groupes internationaux, avec des matériels propriétaires couteux, ne convient pas à tous les agriculteurs. Les fournisseurs régionaux ont peut-être une carte à jouer sur un positionnement différent. Le consortium OS Farm explore le concept d’un matériel agricole plus accessible financièrement, basé sur l’open source, en ayant dans son cahier des charges, la réparabilité, l’adaptabilité et l’interchangeabilité. Il s’agit de développer un environnement unifié de technologies ouvertes. Tous les fournisseurs peuvent participer à ce type d’initiative. En particulier ceux du machinisme agricole, très présents en région, qui ont une bonne connaissance du besoin et qui sont positionnés sur des marchés souvent moins concurrentiels. Se regrouper au sein d’un consortium permet également d’avoir une approche commerciale en réseau, pour augmenter ses chances d’accès à un marché agricole qui est tout de même assez petit, puisqu’il y a autour de 400 000 agriculteurs en France. Par l’organisation de ce rendez-vous et la présentation du projet OS Farm, ADI ouvre une réflexion sur une manière d’aborder l’AgriTech responsable.

D’autres rendez-vous suivront.

De son côté, le Conseil régional vient de lancer l’Appel à Projet VitiTech pour soutenir l’adoption de solutions robotiques et numériques en vitiviniculture favorisant la transition agroécologique.

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