[DOSSIER] Économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) : qu’est-ce qu’on y gagne ?

Les Parcours EFC, inaugurés en 2022, débuteront le 21/11. Ils permettent aux dirigeant.e.s de questionner la durabilité de leur modèle économique. Et de l’optimiser.

Un modèle résilient soutenable. L’EFC s’appuie sur les performances d’usage du produit vendu et non les logiques de volumes/consommation de ressources. Prenons AIMA Autonomie, innovante en matière d’aide technique. Portée par des ergothérapeutes, son offre se fonde sur l’écoute, la formation du patient, la prescription de matériels adaptés et leur remise sur le marché en fin d’usage. Bilan : à budget égal, deux fois plus d’utilisateurs mieux équipés et un impact environnemental réduit.

Des solutions intégrées de biens ou services. Afin de passer un cap stratégique comme l’a fait Dussau Distribution (matériel d’élevage) face aux difficultés structurelles des acteurs du foie gras. En Parcours EFC, le dirigeant a conduit ses équipes et clients à coconstruire une solution de paillage automatique intégrant bien-être animal, confort de l’usager et tous les services dont il a besoin (conseil, modularité, paillage sain, etc.).

Une offre qui gagne en pertinence et en valeur. Partant du « déjà là », l’EFC repère les compétences/savoir-faire les plus précieux de l’entreprise et ceux qui lui manquent pour satisfaire les besoins réels de ses clients. D’où la notion de coopération : adosser aux métiers maîtrisés ceux des (potentiels) partenaires. Résultats : meilleure rémunération, meilleure perception de l’offre, pérennité de l’activité…

« Un équilibre épanouissant entre valeurs et business »

Gwénaëlle Maisonneuve a suivi le Parcours EFC 2022.

Du changement depuis 1 an ? « Réaliser que nos échanges avec nos partenaires étaient déshumanisés a fait évoluer nos méthodes vers une vraie coopération. Cette qualité de la relation, on l’a instaurée aussi côté clients. En privilégiant la recommandation technique, on négligeait l’écoute et la satisfaction des besoins réels – du temps d’explication et de conseil qu’on inclut désormais à nos devis. »

Et commercialement ? « On refuse certains projets contraires à nos valeurs. Pas à pas bien sûr, car on ne renonce pas à 800 k€/an sans réflexion. J’élabore une charte de conduite édictant nos devoirs et exigences ; cette prise de position nous a rendus plus audacieux : aujourd’hui, on agit en initiant nos propres chantiers d’excellence. »

Des exemples ? « Le projet Ecopole, qu’ETEN et ses salarié.e.s ont choisi de financer avec les fonds de l’entreprise. Nous aménageons une friche en village d’activité intégrant travail, école, restauration collective, habitat intergénérationnel, potager, etc. ADI nous a aidés à identifier des co-investisseurs. Qui dit programme expérimental dit risque financier : on le prend, motivés à contribuer à la construction d’un avenir plus désirable. »

Perspectives

Lancée en 2022, la 1re feuille de route EFC Région/Ademe s’achève. Les équipes planchent sur la suivante.

« On collabore avec l’Institut Européen de l’EFC et nos homologues d’autres régions. L’Agence applique les principes EFC en coopérant avec son écosystème et en produisant des externalités positives pour le territoire. » Les axes 2024-2025 :

• soigner l’après Parcours EFC
• fonder le club EFC néo-aquitain
• s’allier aux établissements d’enseignement supérieur
• rendre la commande publique plus responsable
• démultiplier les interventions auprès des collectivités

Creuser l’option EFC

• Chaque 1er vendredi du mois : visio Voie de pionniers
• 28/09 : webinaire exploratoire « EFC et commande publique »
• 21/11 : lancement du 2e Parcours de dirigeant.e.s EFC
• Janvier 2024 : lancement du Module découverte de l’EFC
• Mars 2024 : Journée régionale de l’EFC (Bordeaux)

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