La région Nouvelle-Aquitaine est la 1ère région européenne pour la valeur de ses productions et sa diversité agricole.
L’agroalimentaire est un secteur stratégique qui représente le 1er employeur industriel régional.
Constituées à plus de 95 % de petites et moyennes entreprises, implantées sur tout le territoire, les industries agroalimentaires contribuent ainsi activement au développement économique et à l’emploi en milieu rural.
L’innovation étant l’un des principaux leviers de compétitivité, la Région intervient dans cette dynamique en contribuant au financement des projets d’innovation (R&D, marketing, organisationnelle…) de ces entreprises. Elle réaffirme sa politique de soutien en lançant un appel à manifestation d’intérêt pour le secteur agroalimentaire.
CHIFFRES CLÉS AGROALIMENTAIRE EN Nouvelle-Aquitaine (source Draaf ALPC)
- 4 500 unités (1 500 industries et 3 000 entreprises de commerce de gros)
- 54 000 salariés
- 28 milliards € de chiffre d’affaires dont 7,2 milliards à l’export
- 156 produits sous signe officiel de qualité
QUELLES THÉMATIQUES ?
L’agroalimentaire, plus que toute autre industrie, est en relation forte avec le consommateur final Il est donc indispensable que les entreprises proposent des produits au plus près de leurs attentes. Les thèmes retenus pour cet appel à manifestation d’intérêt s’inscrivent dans les grandes tendances actuelles de l’alimentation :
Véritable tendance de fond, la santé (préventive) reste un pilier stable et tangible de l’innovation, sous réserve d’un prix de vente raisonnable et justifié. Les projets présentés pourront concerner l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits (formulation et procédés), de nouvelles formulations répondant aux besoins nutritionnels de population spécifiques (séniors, enfants, personnes présentant certaines pathologies, allergiques et intolérants, femme enceinte …), la valorisation de propriétés bénéfiques, la valorisation de nouvelles matières premières nutritionnellement intéressantes (algues, végétaux, insectes…) …
Travailler sur la naturalité et le clean label, c’est tenter de proposer au consommateur une liste d’ingrédients qu’il reconnaît. En effet, Le consommateur recherche des produits de plus en plus naturels, souvent synonymes pour lui de bien-être et de santé.
Pour répondre à cette demande les entreprises agro-alimentaires innovent en proposant de nouveaux produits mieux maitrisés durant leur cycle de vie, utilisant des ingrédients moins transformés, en nombre plus réduit, respectant les saisons, le bien-être animal, ayant subi des process plus doux et respectueux du produit…
De même, la démarche « clean label » vise à éliminer les additifs dans la formulation des produits (étiquetés E…).
Le développement d’alternatives pour arriver à une liste d’ingrédients plus simple et plus « naturelle » implique non seulement des changements de matières premières/d’ingrédients mais aussi de procédés de fabrication voire de packaging et représente un véritable levier d’innovation.
La praticité est un axe fort de l’innovation. Les consommateurs sont à la recherche de produits faciles à stocker (DLC, taille, poids, format…), à utiliser (ouverture/fermeture facile, prêt à cuire/réchauffer, nomades…), à recycler (tri des emballages, impact carbone…).
Cette praticité s’exprime bien souvent par le vecteur de l’emballage. Outre son rôle de protection et de transport de l’objet, l’emballage se dote en effet de fonctionnalités touchant à l’ergonomie, à la préservation active du contenu, à la traçabilité, à l’inviolabilité…
Les projets proposés dans cette thématique pourront concerner le développement :
- De nouveaux usages et services
- D’emballages intelligents (ayant une fonction informative sur le produit) : température, fuites de gaz, contamination microbiologique, information logistique et de traçabilité…
- D’emballages actifs (interagissant avec le produit) : auto chauffants, absorbeurs, relargueurs…
- D’emballages durables (bio sourcés, éco conception…)
- D’emballages issus de démarches de design
Les projets présentés devront concerner le développement d’innovations produit, procédé, organisationnelle ou marketing, mettant en œuvre des matières premières issues de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
Dans la même recherche, le consommateur est avide de nouvelles expériences avant, pendant et après l’achat d’un produit ou d’un service. Ressentir des émotions nouvelles : un argument pour susciter l’achat et fidéliser le consommateur.
Les projets proposés dans cette thématique pourront concerner :
- Des produits proposant de nouvelles sensations au consommateur (exotisme, sophistication, variété des sens : saveur, texture, arômes…)
- Réinvention de l’approche d’un aliment par le design alimentaire (rupture avec la norme et les usages tout en répondant aux attentes des consommateurs)
- Amélioration de la qualité organoleptique des produits par de nouveaux procédés (hautes pressions, refroidissement…)
- Produits permettant au consommateur de préparer sa propre nourriture, en devenant acteur de son alimentation (kits, impression 3D …)
QUELS PORTEURS DE PROJET ?
Le projet doit être porté par une entreprise agroalimentaire constituée sous forme de société commerciale ou sous forme de coopérative, exerçant son activité principale dans le domaine de la transformation ou du stockage-conditionnement de produits agricoles et/ou alimentaires.
La structure porteuse du projet doit être implantée en Nouvelle-Aquitaine.
Dans le cas d’un projet collaboratif (cf. définition), un partenaire peut être éligible aux aides régionales s’il est situé en Nouvelle-Aquitaine.
QUEL PROJET ?
- Individuel ou collaboratif (cf. définition)
- Ayant pour objet la mise au point d’une innovation (cf. définition)
- En lien avec au moins une des cinq thématiques
- En réponse à des besoins identifiés auprès d’utilisateurs finaux ou permettant un positionnement sur des marchés d’avenir par une offre nouvelle ou plus performante
- Durée maximale du projet : 2 ans
Les projets pourront relever de différents statuts de maturité (émergence, phase de faisabilité, développement industriel…). Les projets jugés non finalisés par le comité d’évaluation pourront être orientés vers une structure d’accompagnement (Agence de Développement et d’Innovation Nouvelle-Aquitaine, Agri Sud-Ouest Innovation …).
CRITÈRES D’ÉVALUATION
Les projets seront examinés en toute confidentialité par un comité d’évaluation composé des financeurs, de l’ADI N-A et des CRT et CRITT intervenant dans le secteur agroalimentaire.
L’ensemble des membres du comité technique sont soumis à une stricte obligation de respect de la confidentialité sur l’ensemble des projets qui seront portés à leur connaissance. En amont de ce comité, la liste des participants sera transmise aux déposants qui auront la possibilité de récuser un membre.
Les projets répondant aux critères ci-dessus et reçus complets, dans les délais, seront étudiés selon les critères suivants :
- Caractère innovant avéré,
- Sujet proposé (conformité avec l’objectif de l’AMI, clarté de la proposition),
- Faisabilité du projet (adéquation entre les compétences de l’équipe projet et les objectifs du projet présenté, calendrier du projet, risques techniques…),
- Impact sur le tissu économique local (perspectives marché, création/maintien d’emplois, développement du chiffre d’affaires…),
- Financement du projet (effet incitatif de l’aide, cohérence entre le budget présenté et les objectifs du projet).
La sélection d’un projet par le comité d’évaluation n’équivaut pas à l’attribution d’une subvention. Pour l’attribution d’une aide régionale, le dossier – à l’issue de l’étude du projet – devra être instruit et présenté en commission permanente devant les conseillers régionaux, seule instance habilitée à délibérer.
En fonction de la nature du projet, l’aide financière mobilisée pourra faire également appel à d’autres dispositifs financiers gérés par BPI France par exemple.
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Ensemble, construisons votre projet
Vous pouvez aussi nous signaler votre idée d’innovation et nous vous aidons à monter votre projet avant la date de clôture.
Utilisez pour cela la “Fiche incubateur projet”
MODALITÉ DE L’AMI
Calendrier
- Ouverture de l’AMI : 15/06/2016
- Date limite de dépôt de dossiers : 30/09/2016
- Étude des projets par le comité d’évaluation avant fin novembre 2016
Dépôt des dossiers
iaa.ami@laregion-alpc.fr
Renseignement et assistance pour la soumission des candidatures :
Isabelle FRISON – Responsable Transformation des Entreprises
Documents à télécharger
marge blanche
DÉPENSES ÉLIGIBLES
- Les frais de personnel mobilisé sur le projet
Les instruments ou matériels nécessaires pendant la durée du projet (sous forme d’investissement ou d’amortissement si la durée de vie de ces instruments et matériels est supérieure à celle du projet)
- Les bâtiments utilisés pour le projet (sous forme d’amortissement des bâtiments pendant la durée du projet)
Les coûts de la recherche contractuelle, des connaissances techniques et des brevets (coûts antérieurs à l’octroi des droits) ou licences acquis auprès de sources extérieures
- Les coûts des services de consultants ou prestataires, utilisés exclusivement pour le projet
- Les dépenses liées aux activités de pré-production ou de design
Les frais généraux additionnels et autres frais d’exploitation (matériaux, fournitures, frais de déplacements hors restauration …) supportés directement du fait du projet
Les frais généraux (frais téléphoniques, affranchissement, électricité, gestion…) ne sont pas éligibles.
AIDES PUBLIQUES MOBILISABLES
L’aide publique régionale relative aux projets de Recherche & Développement & Innovation (RDI) est encadrée par le régime notifié SA.40391. Elle peut prendre la forme d’une subvention ou d’une avance récupérable dans la limite des taux plafonds d’aides publiques autorisés par la réglementation en vigueur.
Les projets collaboratifs ou labellisés par un pôle de compétitivité seront prioritairement soutenus, ainsi que les projets issus de grappes d’entreprises régionales.
TAUX D’INTERVENTION MAXIMAL
(% des dépenses éligibles)
Pour un projet collaboratif le taux d’intervention peut être majoré (15 % max. supplémentaire).
De façon à clarifier ce qui est entendu par innovation, nous nous baserons sur la définition de l’innovation établie dans le manuel d’Oslo de l’OCDE.
« L’innovation recouvre plusieurs champs et se distingue de l’invention. »
Quatre catégories d’innovation y sont décrites :
Innovation produit : « Introduction sur le marché d’un produit (bien ou service) nouveau ou nettement modifié au regard de ses caractéristiques fondamentales, ses spécifications techniques, des logiciels incorporés ou de tout autre composant matériel ou immatériel incorporé ».
Innovation procédé : « Introduction dans l’entreprise d’un procédé de production, d’une méthode de fourniture de services ou de livraison de produits, nouveaux ou nettement modifiés. Le résultat doit être significatif en ce qui concerne le niveau de production, la qualité des produits ou les coûts de production ».
Innovation organisationnelle : « Concerne les innovations tenant à la structure de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la gestion des connaissances et aux relations avec les partenaires extérieurs ».
Innovation marketing : « Mise en œuvre de concepts ou de méthodes de ventes nouveaux ou modifiés de manière significative, afin d’améliorer les qualités d’appels des produits ou de l’offre des prestations pour entrer sur de nouveaux marchés ».
Ne seront considérées comme innovations produit, procédé, organisation ou marketing que les nouveautés à l’échelle régionale à minima, dans le secteur agroalimentaire. Ainsi, de nouveaux produits, procédés, organisations ou marketing pour l’entreprise mais déjà rencontrés par ailleurs, dans un secteur d’activité identique, ne seront pas assimilés à de l’innovation.
Collaboration effective : une collaboration entre au moins deux parties indépendantes l’une de l’autre visant à échanger des connaissances ou des technologies, ou à atteindre un objectif commun, fondée sur une division du travail impliquant que les parties définissent conjointement la portée du projet collaboratif, contribuent à sa réalisation, et en partagent les risques et les résultats. Une ou plusieurs parties peuvent supporter l’intégralité des coûts du projet et donc soustraire d’autres parties à tout risque financier. Les contrats de recherche et la fourniture de services de recherche ne sont pas considérés comme des formes de collaboration.
Une collaboration effective existe :
Entre des entreprises parmi lesquelles figure au moins une PME, ou est menée dans au moins deux États membres, ou dans un État membre et une partie contractante à l’accord EEE, et aucune entreprise unique ne supporte seule plus de 70 % des coûts admissibles ;
Ou
Entre une entreprise et un ou plusieurs organismes de recherche et de diffusion des connaissances, et ce ou ces derniers supportent au moins 10 % des coûts admissibles et ont le droit de publier les résultats de leurs propres recherches.