ALGO'TECH InformatiqueCréée en 1999 et basée à Bidart (64), la PME innovante Algo’Tech Informatique était spécialisée dans les logiciels de CAO électrique. Elle a, ces dernières années, évolué très fortement pour proposer une technologie No-Code, Vision, très aboutie et performante. Ainsi, cette technologie permet de créer, modifier, intégrer à l’existant des applications web et mobiles sans développer une ligne de code. La société basque se place ainsi au cœur de la transformation numérique avec l’objectif d’offrir les outils pour la rendre plus simple, à la portée du plus grand nombre et bien moins chère. Son premier terrain de jeu pour déployer sur le marché cette technologie ont été ses secteurs de prédilection que sont le bâtiment et l’industrie.

Dans un contexte d’un besoin croissant d’innovation dans le secteur du bâtiment, deux sociétés françaises, Arc Informatique – spécialiste mondial des logiciels de supervision – et Algo’Tech, une société canadienne Archidata – spécialisée dans les logiciels de gestion de patrimoine immobilier et le Centre scientifique et Technique du bâtiment – CSTB – ont monté le projet SB4DViewer. Ce dernier a été financé en 2019 par l’Europe dans le cadre du programme Eurostars. L’objectif principal de SB4DViewer était de définir et développer un format ouvert d’échange de données respectant la norme IFC, afin de faciliter l’interconnexion des différents logiciels du bâtiment. Ainsi, les partenaires du projet ont créé une plateforme ouverte d’intégration et d’échanges de données pour mieux visualiser et exploiter les informations relatives à la maquette numérique du bâtiment (BIM). La contribution d’Algo’Tech s’est articulée autour de la technologie Vision notamment pour ses qualités d’interconnexion et d’échanges de données dans des environnements hétérogènes.

Jean-Michel PETOLAT, président-directeur général d’Algo’Tech, témoigne de cette participation.

Est-ce que la règlementation 2020 et plus généralement le bâtiment connecté génère de nouveaux marchés pour Algo’Tech ?

Cela commence et même si c’est encore relativement marginal, on sent une tendance de fond qui va impacter fortement le marché dans les prochaines années, et notamment sur deux volets. Premièrement, les bâtiments sont de plus en plus connectés et le secteur a plus largement recours à l’internet des objets (IoT). Malheureusement, les données générées sont sous-exploitées. C’est là où les solutions innovantes trouvent toute leur place, car elles font le lien entre ces données et les applications métiers. Deuxièmement, les acteurs du bâtiment se rendent compte qu’ils disposent de beaucoup de données que ceci peut avoir beaucoup de valeur si on sait les associer de manière pertinente en fonction des différents besoins métier. Encore faut-il savoir le faire en prenant en compte les existants tels qu’ils sont.

Comment est-ce que SB4D Viewer facilite l’exploitation, la lecture et l’interprétation des données générées par les bâtiments connectés ?

Le projet interconnecte des données diverses, dans des formats multiples, entre elles à travers un protocole commun. Cela prend en compte notamment le fait que chaque application a été pensée pour un usage spécifique et pas nécessairement pour communiquer avec d’autres applications. Avec SB4D Viewer, nous fournissons une exploitation de données universelle qui est compatible avec toutes les applications métier et permet de surcroît d’associer et d’interconnecter ces dernières.

 Pourquoi avez-vous opté pour un projet européen, et plus spécifiquement pour Eurostars, pour financer cette démarche d’innovation ?

Nous avons voulu travailler avec les Canadiens d’Archidata que nous connaissons bien et qui apportent une très grande valeur dans la gestion des données de patrimoine, notamment toutes celles liées aux plans et maquette 3D. Il se trouve donc que le dispositif Eurostars s’adapte très bien à des collaborations de R&D franco-canadienne,s car les deux pays sont éligibles. C’était un travail commun pour trouver ce dispositif et en amont nous avons eu beaucoup de discussions avec le financeur d’Eurostars français Bpifrance. SB4D Viewer a été financé à la seconde soumission et ce sont les corrections de la première proposition qui nous ont permis d’améliorer la seconde et d’être financés.

Comment avez-vous surmonté la contrainte de 60% d’autofinancement qu’Eurostars impose ? Est-ce que vous êtes arrivés à commercialiser la solution dans les 24 mois après la fin du projet ?

Les 60% d’autofinancement imposés par le programme Eurostars en France représentent certes une contrainte pour Algo’Tech, mais 40% de subvention sont toujours mieux que 100% d’autofinancement. Il est important que le projet Eurostars soit stratégique pour l’entreprise et ceci est une analyse qu’il faut mener individuellement avant de se positionner. A la fin du projet, nous n’avons pas eu de mal à commercialiser notre solution. Aujourd’hui, elle est notamment utilisée au sein de l’hôpital de Valenciennes. En outre, ce projet nous a permis d’approcher la SNCF et de les convaincre de nous retenir dans le cadre d’un appel d’offres important, qui vise à construire une des briques principales de leur nouveau système de gestion BIM des 122 premières gares.

Pour en savoir plus : https://www.algotech-informatique.com/

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